Suivre ce que ton cœur te dit
Que dois-je faire en ces temps ? Voilà la question. Que dois-je faire, si ce n’est suivre ? Suivre ce que ton cœur te dit. Suivre, non les prouesses des hommes, mais bien suivre la parenté avec ta nature, le sommet de ton être. Reconnais-le en chaque instant. Reconnais-le, en cet instant, tu ne dois plus perdurer dans les bas-fonds. Tu dois simplement te désenliser, sortir (et là, je me vois comme voulant essayer de sortir de ce béton dans lequel je me trouvais enlisée, attachée, affublée, immobilisée). Tel un ver de terre coincé, tu dois pouvoir sortir de la terre, si ce n’est éclore au grand jour. Éclos au grand jour, quelles que soient les retombées, éclos comme tu sais le faire. Tu n’as plus à paraître, tu n’as pas à paraître. Tu dois être ton être. Tu dois accroître chaque jour cette luminescence en toi. Maintenant, nous t’incombons de ne plus te parfaire des souffrances qui te définissent, qui t’ont défini, mais bien te parfaire de ta luminosité, de cette sainteté.
… tu dois reconnaître que tu es bien plus que cet être, que c’est humain, que cette personnalité, ce personnage, à laquelle tu t’identifies pleinement. La lumière coule en toi. Le désir d’être un être plus profond, plus mature, éclos chaque jour. Redevient suprême à tout jamais.
Laisse infuser, laisse dissiper. Ne te laisse plus corrompre, ne te laisse plus dénaturer par ces mensonges et ces blasphèmes que l’humain tend à faire paraître, passer pour une vérité, la vérité. La vérité en est tout autre. Non, l’Homme n’est pas celui qui détient la vérité. La vérité est l’amour, la vérité est créatrice.
La création de l’Homme s’est inversée depuis bien longtemps. L’Homme a cru pouvoir devenir cette immensité. Il a cru pouvoir dépasser Dieu, l’Univers. Il a cru pouvoir être celui qui dirigerait le monde, ce monde à l’envers. Ce monde dans lequel baignent nombre de victimes, baignent nombre d’insultes.
Alors, regarde-toi, ne disparaît pas devant et derrière ta souffrance, ne disparaît jamais. Reviens en ton centre, en ces jours. Ton centre est ta clé. Redeviens cette graine, que cet homme a plantée. Redeviens à cette graine et laisse-la s’expanser. S’expanser au jamais, plus haut, plus haut, telle cette montgolfière. N’aie crainte, personne ne t’encapsulera, telle cette cagoule qui vient se positionner sur ta tête.
Personne ne te fera de mal dans cette ascension, si ce n’est les bas-fonds qui essaieraient de te rattraper pour te clouer au sol et se nourrir, eux, de ta souffrance, de tes blessures. Ces blessures sont ce qu’elles sont. Elles n’ont pas à être rectifiées, elles n’ont pas à être édulcorées, ni même (j’entends) placées sur la place publique. Ces blessures sont des expériences, des leçons de vie que tu as pu traverser dans cette vie et dans d’autres et dans bien d’autres. Lueur d’espoir, dissipe cette souffrance à tout jamais. Namasté. »